Dès qu’on la voit et qu’on l’entend, on est ébloui par la soprano Karina Gauvin. Les critiques rivalisent de superlatifs quand vient le temps de décrire sa voix, dont on dit qu’elle est « à couper le souffle », « pénétrante », « souple » et « sensuelle ». Mais son talent ne se limite pas à cela; en effet, Mme Gauvin est reconnue comme une artiste à part entière, qui fait preuve de beaucoup de dynamisme. «Ce qui séduit avant tout est l’engagement total et l’intelligence de cette artiste qui comprend — mieux, qui habite — les textes qu’elle chante : chaque note, chaque phrase a un sens qui frappe même l’auditeur non averti.» (L’Actualité)
Lorsque Karina Gauvin est sur scène, sa présence époustouflante, ses yeux d’un bleu éclatant et le fait qu’elle se dévoue entièrement à la musique qu’elle interprète font en sorte qu’il est impossible pour les spectateurs de la quitter du regard. Ces qualités ont d’ailleurs incité la photographe Caitlin Cronenberg (la fille du réalisateur David Cronenberg) à lui demander d’être l’une de ses modèles pour l’exposition de photographies « Iconic Beauty », présentée dans le cadre du festival CONTACT de Toronto.
Dès 1994, Karina Gauvin a commencé à attirer l’attention internationale, et l’intérêt à son égard ne s’est pas démenti depuis. Parmi ses engagements, on trouve des rôles à l’opéra, des récitals et des concerts donnés sur les scènes les plus prestigieuses, avec les plus grands orchestres du monde. Malgré un horaire professionnel très chargé, elle s’assure d’avoir du temps pour lire (récemment, elle a lu l’obsédant roman de Nicole Krauss, The History of Love, ainsi que le grand classique de Françoise Sagan, Bonjour Tristesse) et pour cultiver ses goûts musicaux, lesquels vont du concerto pour piano no 1 de Brahms aux chansons de Prince, en passant par celles de Charles Aznavour.
Cette saison, Karina Gauvin chantera, entre autres, le rôle de Pamina dans La Flûte enchantée de Mozart à l’Opéra de Montréal; elle se joindra à l’Accademia Bizantina pour des représentations du Rinaldo de Handel à Paris et à Cologne, et elle donnera son premier récital au Roy Thompson Hall de Toronto. De plus, soulignons que Mme Gauvin, qui entretient une fructueuse relation avec Les Violons du Roy, avec lequel elle a déjà enregistré un CD de cantates de Bach chez ATMA, vient de terminer, avec ce même ensemble, un album entièrement consacré à Britten. Il est également question qu’elle participe à l’enregistrement de deux opéras avec Alan Curtis et Il Complesso Barocco et qu’elle fasse partie d’un projet spécial en collaboration avec l’auteure de romans policiers Donna Leon. Plus de détails à venir!
Le plus récent enregistrement de Mme Gauvin paru sous l’étiquette ATMA, Porpora Arias, s’est déroulé dans un magnifique palais du XIXe siècle situé à Lonigo, en Italie. Pour l’occasion, elle était accompagnée d’Alan Curtis et du Complesso Barocco. Dans une entrevue réalisée au cours de l’enregistrement, M. Curtis a révélé que Karina Gauvin était l’une de ses interprètes favorites, et qu’il avait très hâte de pouvoir explorer le répertoire d’un compositeur plus obscur avec la soprano, laquelle est reconnue pour ses interprétations des pièces de Handel.
Enfin, l’un des avantages reliés à son travail qu’apprécie le plus Mme Gauvin est de pouvoir découvrir les monuments historiques, culturels et architecturaux des endroits qu’elle visite. « Quand j’ai le temps, entre d’intenses périodes de répétitions et des concerts, j’aime bien aller explorer – une belle église, une charmante rue ou un joli parc tranquilles. Que ce soit à Paris, à Amsterdam, à Londres ou à New York, il y a toujours quelque chose à découvrir. »
Par Luisa Trisi
Traduction: Mélissa Proulx
Karina Gauvin et Alan Curtis
Enregistrement du CD Porpora Arias avec Il Complesso Barocco
(CD paru en août 2009)
Karina Gauvin et Jean-Marie Zeitouni
Enregistrement du CD Britten avec Les Violons du Roy
(à paraître en 2010)