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Pleins feux sur Ian Parker

Le captivant pianiste canadien Ian Parker ravit son public partout où il joue. Encensé pour ses « prestations sensationnelles » (Times- Picayune, Nouvelle-Orléans), M. Parker s’est produit partout aux États-Unis, en Europe de l’Ouest, en Israël, ainsi que dans tout le Canada en tournée avec Debut Atlantic et les Jeunesses musicales du Canada. Il partage son temps entre Vancouver et New York, où il vit pendant la saison artistique.

Né à Vancouver dans une famille de pianistes, Ian Parker a commencé l’étude du piano à l’âge de 3 ans avec son père, Edward Parker. Il détient un baccalauréat et une maîtrise en musique de l’école de musique Juilliard, où il a étudié sous Yoheved Kaplinsky. Alors qu’il étudiait à Juilliard, le Conseil des Arts du Canada lui a accordé la bourse de carrière Sylva Gelber, décernée annuellement pour « l’artiste canadien le plus talentueux ».

QUELQUES QUESTIONS POUR IAN PARKER

Le premier disque que j’ai acheté :

Mes parents possédaient des milliers de disques classiques parmi lesquels je pouvais piger, alors le premier album que je me suis procuré était d’un tout autre genre — le 33 tours Dark Side of the Moon de Pink Floyd, que j’ai acheté pour 25 sous lors d’une vente de débarras dans la rue où j’ai grandi. Je l’ai écouté si souvent que l’aiguille l’a tout usé.

Je ne peux vivre sans :

De la bonne cuisine chinoise ! Pas la bouffe chinoise à l’américaine, mais celle qui est la plus authentique possible. Ma mère venait de Shanghai et préparait toujours les mets les plus délicieux, qu’on retrouvait rarement dans les restaurants locaux, et que certains peuvent trouver plutôt bizarres. J’ai bien parfois envie de sushi, mais je ne me lasse jamais de bon chinois.

Ce qui m’est arrivé de pire ou de plus comique sur scène :

L’un des moments les plus cocasses sur scène c’est lors d’un concert avec mon ami et chef, Yannick Nézet-Séguin, qui s’y est présenté avec un smoking identique au mien. On y retrouvait des rayures inhabituelles et des tons contrastants de noir leur conférant un style apparemment unique ! On s’est rendu compte plus tard qu’on les avait achetés à la même boutique à quelques jours d’intervalle.

Je ne peux me présenter sur scène sans :

Sans avoir mangé deux bananes ! Leur haute teneur en potassium a un effet apaisant et elles sont faciles à digérer. À bien y penser, c’est la seule occasion où je mange des bananes.

Si je n’avais pas été pianiste, je serais devenu :

J’ai toujours été passionné d’aviation. J’ai piloté un Cessna quatre places à la fin de mon adolescence, mais je n’avais pas assez de temps pour bien m’y consacrer. Curieusement, depuis peu, je suis devenu plus effrayé des vols cahoteux.

Mon point faible :

Les grands crus. Une merveilleuse famille française vivant à Montréal m’a initié aux bons vins, dont les bouquets m’ont tout de suite intrigué. J’aime beaucoup les vins français et italiens, mais suis également sensible aux charmes des vins de la Colombie-Britannique.

Ma soirée libre idéale :

Cuisiner pour la famille et les amis. Ayant grandi à Vancouver, j’ai eu la chance de découvrir quantité de produits de toutes sortes ainsi que des saveurs de partout au monde. J’aime inviter des amis à souper et à écouter de la musique.

Mon musicien préféré :

Marek Jablonski, le grand pianiste et pédagogue polonais, avec qui j’ai eu le privilège de travailler. Ayant étudié avec lui pendant trois étés au Centre d’Arts de Banff, j’ai été inspiré par sa personnalité et ses idées sur la musique. Avec lui, tous apprenaient à écouter.

Le compositeur que j’aime le mieux interpréter :

Brahms. Son sens organique de la mélodie et du rythme me comble entièrement, et ses harmonies sont parfaitement enivrantes. Il écrit un peu gauchement pour le piano, mais c’est dans les mains qu’on est gratifié.

Le compositeur que j’aime le mieux écouter :

J.S. Bach, comme tout le monde, non ? C’est une musique parfaite.

Ma devise :

« En musique, comme dans la vie, c’est entre les notes que réside le mystère… »

Une chose que peu de gens savent de moi :

J’embrasse toujours le bracelet de ma mère, que je porte maintenant, avant d’entrer en scène. C’est le seul souvenir qui me reste de ma mère, qui a toujours été une source pour moi de paix, de force et de foi. Je ne porte plus de montre depuis dix ans et c’est ce bracelet seul qui orne désormais mon poignet gauche.

Ce que j’envisage avec le plus de plaisir :

Ce projet d’enregistrement a été un réel plaisir; j’ai vraiment hâte aux prochains projets de disques. J’ai hâte aussi de continuer mes études en direction d’orchestre et désire développer cet aspect de ma vie musicale. C’est incroyablement stimulant pour moi quand j’envisage travailler comme chef d’orchestre avec tant d’excellents musiciens et d’instrumentistes !

Luisa Trisi

Traduit par Jacques-André houle